Comment équilibrer l’action et les descriptions dans une histoire
Les descriptions sont très utiles à la compréhension de l’histoire, puisqu’elles font le lien entre l’environnement et les personnages.
Elles permettent au lecteur de visualiser le lieu que tu décris, de s’y promener, et surtout de comprendre comment les personnages le ressentent.
Bien placées, les descriptions créent également des pauses dans le récit et amplifient la tension narrative en faisant attendre le lecteur. Elles contribuent au rythme. Ce qui lasse, justement, c’est le manque de rythme, l’absence de mouvement.
Mais attention ! Les descriptions sont pertinentes uniquement si elles donnent au lecteur des clés pour comprendre les agissements des personnages.
Dans un texte, rien n’est gratuit.
Il n’est pas utile de décrire un milieu dans ses plus infimes détails. Toute description répond à une intention.
N’explique pas, mais montre
Il y a un principe fondamental de l’écriture : « N’explique pas, ne nomme pas, mais montre ! »
Qu’est-ce que cela veut dire au juste ? Cela veut dire que décréter la peur ou la colère est moins intéressant que de les mettre en scène. Si de but en blanc tu dis « Laurence a peur » alors tu imposes la peur au lecteur et n’éveilles chez lui aucun sentiment.
Même chose si tu dis : « Laurence est timide. » Alors l’étiquette de timide est collée sur elle ; tu la donnes au lecteur. Mais il est beaucoup plus sensible de montrer la timidité du personnage dans ses actes : « Laurence rougit et détourne le regard. » Tu laisses alors le lecteur saisir ce que « timide » implique dans la situation de Laurence.
Écrire, ce n’est pas faire de la psychologie ou de l’analyse.
Il vaut mille fois mieux mettre en scène un personnage et laisser le lecteur se faire sa propre opinion que de nommer une émotion ou un trait de caractère. Permets véritablement au lecteur d’entrer dans l’histoire.
Pour ma part, je suis assez intraitable sur ce point. Il m’arrive de réécrire plusieurs fois la même scène jusqu’à ce que je sois certaine d’être entrée dans la peau des personnages, c’est-à-dire de m’être distanciée de moi-même. Pendant mes ateliers d’écriture, je reviens systématiquement à ce fondamental de l’écriture et t’enseigne ma technique de visualisation.
Exercice de visualisation
L’exercice est simple. Il s’agit, avant d’écrire une scène, de fermer les yeux, de se projeter soi-même dans l’histoire et de laisser spontanément jaillir les images, les couleurs, les odeurs et les sensations associées à l’environnement du personnage.
- Qu’est-ce que je vois ?
- Qu’est-ce que j’entends ?
- Qu’est-ce que je ressens physiquement ?
- Quelle est ma posture ?
- Est-ce que je me déplace ?
- Pourquoi ?
- Qu’est-ce que je recherche ?
- Qu’est-ce que je fais ?
« J’ai pu voir chaque détail de l’action du récit et je crois fermement que la visualisation améliorera ma pratique régulière de l’écriture. »
L’exercice de visualisation, qui facilite l’ancrage dans le corps du personnage, est né à la fois du théâtre et de ma pratique de la méditation. En 2016, l’une de mes nouvelles a été interprétée au théâtre Parenthèse (Montréal). J’en ai vu la représentation et aussitôt perçu ce qui se jouait dans le corps du personnage, ce qui m’a permis d’intégrer la visualisation à ma pratique de l’écriture.
Pendant chacun de mes ateliers d’écriture, je reviens systématiquement à ce fondamental et te l’enseigne.
Dans la réalité, la plupart de nos sentiments et pensées ne passent pas par les mots. Il arrive qu’on se sente triste ou inquiet·e pendant un moment avant de se le dire explicitement. Le sentiment qui nous traverse est d’abord vague, flottant, sans mot.
Même chose lorsque Laurence décide de rebrousser chemin parce qu’au loin elle a vu une personne qui l’intimide et à qui elle n’ose parler. Son esprit n’a pas nécessairement formulé en toutes lettres la pensée : « Je fais demi-tour. » Laurence a été saisie d’une impulsion, qui est aussitôt devenue une décision et une action.
Ce qui nous traverse n’est pas toujours de l’ordre du verbal, mais l’écriture n’a que les mots pour restituer le flux de nos expériences, ce à quoi elle parvient si, avant d’écrire, nous descendons dans le corps et retrouvons les sensations et les images des événements que nous racontons. S’il est si important de montrer, plutôt que d’expliquer, c’est parce que le flux de notre conscience opère ainsi : d’abord nous vivons, ensuite nous comprenons.
Apprends la visualisation !
Mon travail auprès de toi se fonde à la fois sur mon regard d’éditrice et mon expérience de l’écriture et du slam. Grâce à toutes sortes d’exercices d’écriture, de lecture et de réécriture, j’ouvre un espace de grande liberté dans lequel tu as la possibilité de faire entendre ta voix et de trouver la forme la plus juste pour tes mots.
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